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décembre 07, 2024 13 temps de lecture

Aujourd'hui, nous vous proposons un chapitre du livre "Traditions dans le village de Saint-Augustin", qui raconte l'une des célébrations les plus ressenties de notre terre : la procession à la Nosetta.
En 1836, pendant l'épidémie de choléra, les habitants de Saint-Augustin ont fait un vœu à Notre-Dame de la Nosetta (ou du Rosaire), donnant naissance à une procession annuelle qui unit la communauté dans un moment de prière et de solidarité depuis près de deux siècles.
Nous avons décidé de raconter cette histoire parce qu'elle représente non seulement un rite religieux, mais aussi un lien profond entre le passé et le présent, un symbole de l'identité et de la mémoire de notre région, à transmettre aux générations futures.

“ Exsurge Christe adiuva nos ”

Lève-toi, Seigneur, et aide-nous, et délivre-nous par la puissance de ton nom. Seigneur, nous l'avons entendu de nos oreilles, nos pères nous l'ont transmis.

A l'époque du choléra, les gens mouraient et ne cessaient de mourir ; nos anciens ont fait un vœu et la santé est enfin revenue.

Gloire au Père, au Fils et au Saint-Esprit, nous accomplissons le vœu de nos aînés.

Comme au commencement, maintenant et toujours, dans les siècles des siècles. Amen.

Mais toi, Seigneur, aide-nous aussi !

Kyrie eleison

Le Christ a pitié

Kyrie eleison !


Lorsque la Sancta Maria a été élevée et que le peuple a chanté : ora pro nobis, la petite procession est sortie de l'église.

L'archiprêtre se prosterna devant l'autel de la Vierge et, forçant la voix pour que ceux qui étaient déjà en route puissent l'entendre, il proclama :

Sancte Micael,

Sancte Raphael,

Omnes sancti Angeli et Arcangeli,

E le gens répondirent : maintenant, maintenant, orate pro nobis. Désormais, le chemin menant au Vô était emprunté, et des maisons sortirent les femmes en voiles noirs et les filles en voiles blancs, car elles avaient entendu l’appel du chant. Elles entraient en masse, allongeant la file tantôt d’un côté, tantôt de l’autre, tandis que l’invocation de tous les Saints Apôtres et Évangélistes, Martyrs et Confesseurs, Moines et Ermites, Vierges et Veuves se poursuivait, chacun selon l’ordre de préséance, car il ne fallait omettre personne : un vœu allait être prononcé.

Aux fenêtres, les décorations étaient encore en place, et sur les murs pendaient des guirlandes de fleurs en papier. Les ballons, éteints la veille, semblaient attendre le lever du nouveau soleil pour retrouver leur éclat.

Au pied de la montée (1), près de la station du funiculaire, les litanies des saints furent interrompues pour commencer les laure-tanies, chantées par trois, avec des chœurs alternés pour reprendre souffle, car la montée tirait un peu (2).

En arrivant sur la petite place devant la chapelle, toute ornée, où Notre-Dame exhibait ses ors (revêtus en signe de fête), des prières furent dites pour les malades et pour les intentions du moment, avant de chanter un oremus et de bénir les fidèles avec la relique de la Bienheureuse Vierge.

La file se reforma, avec la croix et les deux enfants de chœur en tête, et tout le monde derrière (pour que personne ne reste là-haut, mais que tous redescendent pour la messe).

L’archiprêtre reprit alors le chant, et les gens répondirent.

La procession descendit ensuite toute la rue de Torno (3) dans son ampleur : en bas, la ville s’éveillait doucement, tandis que le lac se parait de teintes douces, se débarrassant de la brume nocturne. On respirait l’air pur du matin, sous les premiers rayons du soleil, rendant grâce pour la santé qui semblait pénétrer les poumons et se transformer en prière.

viale geno 1930

Viale Geno en 1930

(1) L'actuelle Via Madonnetta, autrefois appelée “Via Coloniola,” et encore avant “Strada Comunale per Blevio.”

(2) Ce sont les litanies de Notre-Dame, dites “Lauretanes” en raison de l'importance qu'elles avaient dans le sanctuaire de Lorette, comme cela est déjà attesté dans un document de 1531.

(3) La rue de Torno est relativement récente. Autrefois, il existait un chemin muletier qui montait depuis la place Coloniola pour rejoindre la route à Crescione et continuait jusqu'à Torno. On l'appelait “la strada vègia” par opposition à la “strada növa” qui suivait un tracé plus bas et se poursuivait vers Pognana. Il y a environ soixante ans, l'administration provinciale est intervenue pour définir l'itinéraire actuel jusqu'à Bellagio. Ce n'était donc pas l'itinéraire de l'ancienne procession.

Ab omni malo,

libera nos Domine!

Ad omni peccato, a spiritu fornicationis

libera nos Domine!

La pollution du péché semblait impossible face à l'enchantement de la nature qui s'ouvrait devant nous. Mais même le simple souvenir des maux passés semblait ébranler une telle léthargie apaisante.

A fulgure et tempestate

libera nos Domine,

A scourge terremotus

libera nos Domine,

A peste, 

fame et bello...

les trois maux qui affligent plus que tout l'humanité, comme au temps lointain du vœu : scampacene o Signore!

Et la prière devenait suppliante:

Nous te prions pour le mystère de ton incarnation, ta venue, ta naissance, pour la croix et la passion, la mort et la sépulture, ta sainte résurrection et ton admirable ascension.

Libera nos Domine!

Les cloches sonnaient joyeusement la première messe; déjà le toit de l'église se voyait, et, après un dernier détour, le pèlerinage s'achevait.

Ut ad veram penitentiam nos perducere digneris,

Ut animas nostras, fratrum, propinquorum et benefactorum nostrorum ab aeterna damnatione

eripias,

Te rogamus, audi nos!

La messe commença, à l’autel de la Vierge : toujours en ornements verts, selon les lois strictes de l'ancienne liturgie. Mais quel que soit l'Évangile de ce dimanche “post Penthecosten,” l'homélie devait invariablement porter sur le choléra, le vœu de nos ancêtres, la protection de Notre-Dame.

Tout au long du dimanche, il y avait un va-et-vient de personnes, couronne à la main, du village à la petite chapelle.

Comme toutes les grandes fêtes solennelles, celle-ci avait aussi sa veille.

Quand l'Ave Maria du soir retentissait, comme pour les grandes fêtes, je longeais la “Coloniola” jusqu'à la Nosetta pour la récitation du Rosaire. En chemin, nous nous arrêtions à la Cà rotta, où ab immemorabili un petit autel était préparé, parmi des guirlandes de fleurs en papier et des lanternes vénitiennes: les gens se rassemblaient pour réciter l'Angelus, puis accompagnaient le cortège montant vers la Madonnina.

En chemin, décorations aux fenêtres, banderoles vertes, quelques sandales et lanternes allumées: un luminéri per tutt el burg! Autrefois, on me dit que tout le quartier, de l'église à la Nosetta, était en grande agitation, avec de nombreux petits autels dans les portes.

Un tapis usé et un petit coussin attendaient que l'archiprêtre s’agenouille pour commencer le rosaire. Tout autour, des personnes et des lumières partout.

Puis, après les litanies et l’adieu, retour au presbytère: c’était le samedi précédant le 2 juillet.

Cette année-là, même des feux d'artifice avaient été tirés pour prévenir la ville de ce qui se passait là-haut.

Ensuite, la rue de Torno fut élargie, la petite place fut supprimée, et le bruit des voitures submergea les voix des priants.

Une autre tradition était sur le point de disparaître.

En 1831, une lettre imprimée de l'évêque de Côme, Mgr Giambattista Castelnuovo, appelait à des prières et des services propitiatoires afin que le Seigneur “ne permette pas que ces quartiers soient ravagés par la féroce maladie” qui s'était déjà manifestée dans de nombreuses régions d'Europe.

La Délégation provinciale I. R. et la Commission déléguée spécialement désignée par le Podestat, distribuèrent un pamphlet destiné à prévenir, reconnaître et combattre le Cholera morbus. L'évêque lui-même incitait les curés à le diffuser parmi le peuple.

On collecta des “offrandes pour prévenir la maladie et secourir les infectés, au cas où elle se manifesterait,” et, par mesure de précaution, des volontaires furent invités à l’hôpital Sainte-Anne pour être formés comme infirmiers, là encore en cas de manifestation regrettable de l’épidémie.

Le fait est que “ce fléau que nous avons provoqué par nos péchés et qui maintenant entre dans sa troisième année, nous en avions été préservés avec miséricorde. Le choléra, désormais, a envahi nos pays voisins,” écrivit le nouvel évêque de Côme, Mgr Carlo Romanò, en 1833.

Et un nouveau pamphlet fut diffusé: Instructions sur la manière de prévenir et de soigner le Choléra Morbus avant l’arrivée du médecin.

Un Règlement sanitaire et caritatif pour le cas de choléra morbus éclatant à Côme fut imprimé et distribué par le Podestat Primo Tatti.

Les faubourgs de Côme comptaient au total 8189 habitants, répartis en quatre sections : celle de S. Agostino (1642 habitants) devait utiliser l’hôpital de S. Giuliano ; les autres, ceux de S. Anna et Gibellina.


facciata chiesa di S. Agostino

L'église de S. Agostino à Côme

En 1836, c’est dans l’église de S. Agostino que la redoutée maladie asiatique se manifesta pour la première fois (4).

Dans le registre des “mortuorum” du 21 avril, on peut lire le décès de Son Excellence le Prince de Carini, Don Vincenzo La Grua, âgé de 80 ans, né à Palerme. Ce personnage illustre mourut à l’hôtel Garganigo, n° 542. Cause du décès : “diarrhée accompagnée de vomissements.”

Une note en marge commente: «au début, on craignait de prononcer le nom de Choléra Oriental. Pourtant, on voit chez La Grua de quelle manière la cause du décès est inscrite.»

(4) St. Agostino était le hameau des blanchisseuses, où toute épidémie pouvait plus facilement survenir, à cause du linge “sale” qui affluait de toute la ville.

Dans le village de Coloniola, du 16 avril au 7 septembre, 74 personnes moururent, dont 44 hommes et 30 femmes (5).

Don Domenico Ceresola était alors curé de Coloniola, tenant à la fois la paroisse et le petit séminaire diocésain qu’il y avait installé sur ordre de l’évêque Giambattista Castelnuovo.

Son successeur, le Père Maurizio Monti, parle ainsi de lui:

« Le 17 avril 1836, le choléra oriental commença pour la première fois, précisément dans le faubourg de Saint-Augustin. Ceresola resta avec une constance chrétienne auprès de son troupeau, prêt à fournir un secours spirituel. En cela, il fut admirablement assisté par son bon et saint vicaire, Sac. Filippo Favoni, qui le précéda dans la tombe d’un mois seulement. Ces temps d’épreuve furent difficiles, mais Ceresola tint bon et refusa les conseils de ceux qui lui disaient d’abandonner la paroisse pour se retirer dans des lieux plus sains et préserver sa vie. Comme un vaillant soldat, il mourut sur le champ de bataille. Mourir ainsi, plein de gloire aux yeux des hommes et de mérite devant Dieu, l’atteignit par la maladie asiatique le 29 juillet de cette même année 1836. Le jour de la Saint-Anne (25 juillet), il célébra la messe pour la dernière fois et bénit son peuple en larmes. Le 5 du même mois, sur ordre exprès de l’évêque Romanò, il fit retirer de l’église de Saint-Julien la Sainte Eucharistie pour y installer un dispensaire pour les cholériques, mais cela provoqua une mutinerie. Une foule de femmes assiégea la maison paroissiale et l’obligea à ramener le Saint-Sacrement à Saint-Julien. Bien qu’il n’eût aucune faute, il ne fut pas épargné des invectives de la foule en colère. Avec de tels dégoûts, Ceresola s’approcha de la mort, mais c’est précisément par ce chemin que l’on atteint le paradis. Pedes mei ambulaverunt vias asperas.»

(5) La première personne tomba malade le 16 avril. Le 21 avril, on nota le premier décès, comme indiqué ci-dessus.

A.P. VIII pr. 9: «En avril, 10 décès dus à la maladie ; en mai, 7 ; en juin, 3 ; en juillet, 34 ; en août, 16 ; en septembre, 3.»

L’épidémie se manifesta avec une extrême violence. Dans la ville, 864 personnes furent touchées, dont 602 périrent (6).

Le 24 avril, l’évêque dispensa la population de l’abstinence et du jeûne (7). La procession traditionnelle du lundi de Pentecôte, allant de l’église paroissiale à S. Annunziata et S. Agata, fut suspendue. Le 25 juin, l’évêque interdit le son des cloches d’agonie pour ne pas susciter d’angoisse parmi la population, et le 5 juillet, en accord avec l’autorité civile, il ordonna de retirer le Saint-Sacrement de l’église de Saint-Julien pour l’utiliser comme refuge pour les cholériques, avec les conséquences déjà relatées. Il semble superflu de tenter de décrire le deuil, l’angoisse, la désolation dans la ville et le village.

«Les blanchisseuses, notamment celles du Vò et de la Nosetta, firent… un vœu d’aller chaque année en procession, le deuxième dimanche de juillet, visiter la chapelle de la B. Vierge du Rosaire à la Nosetta » (8).

De cette chapelle, qui se trouvait initialement sur le terrain du Comte Caresana, il est écrit textuellement dans un registre paroissial : « près des rives du Vò» (9).

Le 6 octobre 1836, l’évêque Mgr Carlo Romanò envoya une « Circulaire aux MM.RR. Messieurs les Curés de la ville et du diocèse placés dans les États de S.M.I.R.A.»

Après avoir rappelé que « la Justice Divine ne peut être séparée de la Miséricorde Divine, » il attira l’attention sur des objets de ministère très importants, appelant à l’assistance des enfants orphelins de la maladie asiatique par des œuvres de charité chrétienne.

Il intima également un « Te Deum » solennel dans chaque paroisse pour marquer la fin du fléau.

(6) Cf. Manuel, 1846, éd. Lanzani.

(7) Cf. A.P. VIII, beta, pr. 2.

(8) Cf. A.P. Note des dépenses et revenus pour l’entretien de la chapelle de la B. Vierge à la Nosetta (1837).

(9) Cf. “presso le rive del Vò,” 15 mai 1962.

La juridiction du prêtre de la paroisse de Saint-Antoine couvrait le hameau de trois municipalités : Sobborghi di Como, Camerlata, et Corpi Santi et Brunate. À l'extrémité du Corpi Santi, depuis les temps anciens, se trouvait « la villa Nosetta, adorée de vignes et perchée en hauteur (comme on peut le croire) pour la récréation et le réconfort des mortels : ici, autour, se trouvent des jardins pleins de toutes sortes de légumes et de fruits au bénéfice de la ville de Côme: Où nous arrivons immédiatement à: le mandarin qui, de toutes ces terres (sans parler des nombreuses villas ailleurs), tire des copies abondantes de tous ces biens que l'air et la terre produisent, comme il me semble avoir suffisamment prouvé.»

Avec le temps, on y trouve un petit noyau de fermes, et presque comme un sentinelle, une petite chapelle ouverte vers la montagne, dans laquelle l'Annonciation était peinte en fresque à l'intérieur, et sur la façade extérieure vers le lac.

cappella via torno

La chapelle de Nosetta

Ici, en 1778, deux maisons étaient encore laissées à l'archiprêtre Giacomo Benzi pour le séminaire qui portait son nom, suggérant assez probablement que Benzi lui-même était originaire de Nosetta.

Quand cette chapelle a-t-elle été construite ? Je ne pense pas qu'une réponse puisse être donnée. Lorsque le génie et le village ont été frappés par le choléra, elle est devenue l'objet d'un vœu de procession annuelle de remerciement qui a commencé le 9 juillet 1837.

Il n'est pas exagéré de penser que le nouveau curé, succédant à Don Pasquale Ceresa à l'aube du nouveau siècle et bien-aimé du quartier, ait fait ce vœu: le 9 juillet avait vu tant de gens mourir et, en plus du crédit de la procession au séminaire dans lequel il résidait, il était sous la responsabilité de son collègue, Don Filippo Favoni. L'horreur de la maladie et le départ du curé, la procession fermée à l'extérieur du séminaire, obligèrent le quartier à lui assigner, à Don Maurizio Monti (le prêtre dénoncé au Saint-Office), la promesse de Nosetta et de ces chapelles, non seulement à l'extérieur, mais dans chaque lieu doublement triste.

La chapelle à Nosetta, au bord du ruisseau, était en ruine.

Cette même année 1836, le 10 septembre, les fabriciers de l'église de Sant'Antonio Clerici et Braghenti écrivirent à un « Illustrissimo Signor Conte » non identifié, lui demandant de « céder un morceau de terrain d'une superficie de six à trois perches, à ce prix modeste qu'il pensait demander » afin de reconstruire la petite chapelle, sur un plan octogonal, un peu à l'écart de ce ruisseau qui la menaçait de ses inondations.

Un livre à la fois comptable et chronologique a été ouvert: 1837 :

Note des dépenses et des revenus pour l'entretien de la Chapelle de la B. Vergine alla Nosetta

Le petit chemin qui menait du Vò à la chapelle était une voie mal pavée et l'archiprêtre s'assura que l'Administration municipale la rendît au moins praticable : et à partir de 1839, une réponse significative du Podestà de Côme (confirmée par le Marquis Cornaggia, qui aurait peut-être dû contribuer aux frais) dans laquelle il s'excusait pour le retard des travaux dû à la maladie subite du concepteur.

En 1855, Antonio Carcano, vivant, manquait. « Gravement malade mais d'une santé mentale parfaitement saine et libre de toute influence », il souscrivit de sa propre main, en présence de deux témoins, un legs de mille lires milanaises « pour Notre-Dame de S. Agostino alla Nosetta ».

Année après année, ils souhaitaient préserver et enregistrer dûment les offrandes conçues à Nosetta, ainsi que restaurer l'ancien projet de la nouvelle petite chapelle. Les négociations ont été reprises avec Monsieur le Comte, et sans qu'aucune promesse ne soit jamais rompue.

«Le 24 juillet 1856, l'espace de huit coudées en charpente pour être estimé autour de la chapelle de Nosetta, pour reconstruire une autre chapelle de forme octogonale. Le maître maçon Bonegana a immédiatement pris en charge la terre pour commencer les fondations. Le vendredi 25 juillet, il ne put pas commencer à cause du mauvais temps. Le samedi 26 juillet, je retirai le permis des huit bras pour la construction et suspendis tous les travaux.»

Signé : M. Monti - Curé.

Le treizième, la procession habituelle avait eu lieu et tant d'espoirs étaient nés : treize jours plus tard, tout était fini, et pour toujours.

En 1858, le vieux curé, qui avait donné tant d'élan à la dévotion dans l'ancienne Petite Chapelle, laissa écrit :

« La chapelle de Nosetta « ab immemorabili » est entretenue par la limosine des Borghigiani de Saint-Antoine. Et si les murs s'effondrent, ou si les toits fuient, c'est toujours avec la limosine susmentionnée que les dépenses sont payées, ainsi que pour le reste. Ainsi, la chapelle est de droit public et la propriété du Borgo de Saint-Antoine.»

 lago di como

Vue de Côme en 1930 avec le quartier de Nosetta en arrière-plan.
Des travaux de restauration majeurs ont également été effectués en 1909. Avec la vacance du poste de curé suite au décès de l'archiprêtre Carlo Introzzi, le Boursier Spirituel et Vicaire Don Giovanni Giovannini, qui avait fait réaliser les travaux nécessaires ainsi qu’un double des clés de la chapelle et de la boussole, laissa un souvenir de lui dans le fameux zibaldone avec une note très importante datée du 30 décembre de cette année.

Parmi d'autres choses, on y lit : «L'état misérable dans lequel la chapelle de Nosetta avait été réduite à cause d’un entretien insuffisant, émouvait la pitié de la famille Ritter qui s'offrit pour la réparer.»

La dépense fut importante et la généreuse famille contribua à plus de la moitié de ce qui était nécessaire.

« Il mérite également d'être noté ici que les Borghigiani ont toujours utilisé, dans leur dévotion, la chapelle sans dépendre désormais de quiconque.

Par conséquent, étant donné que la clé était chez le Fattore de Carena, il faut la considérer pour la simple commodité des dévots. »

Le comte mourut, ainsi que le Fattore ; il est bien connu que le plan cadastral n’est qu’indicatif et ne témoigne pas de la propriété. Cependant, lorsque la propriété de Carena fut aliénée et que les gardiens des clés refusèrent de les remettre au curé en affirmant que « la chapelle était leur propriété », il fallut vraiment revendiquer la propriété de la chapelle peut-être par des actes légaux et des sanctions canoniques. Mais « à celui qui te prend ta tunique, ne refuse pas ton manteau » : la chapelle devint de facto un patronage privé, mais la tradition s’éteignit.


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